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Perquisition de militants de la Grève du Climat - Un avant-goût de la loi MPT ?

La semaine passée, la police fédérale a perquisitionné trois activistes de la Grève du Climat dont notre membre du comité Kelmy Martinez, pour une lettre ouverte publiée l'année passée. Si à l'époque le Conseil Fédéral avait classé cette affaire comme relevant de la liberté d'expression, le conseiller UDC Jean-Luc Addor a vu rouge. Ce dernier dénonce alors les militants au Ministère Public de la Confédération (MPC). La police fédérale a ainsi déployé des mesures disproportionnées sur la base de simples soupçons, tout comme le prévoit la loi sur les mesures policières (LMPT). « Si vous devez payer la taxe militaire, ne la payez pas. Si vous êtes appelés au service militaire, n’y allez pas. Si vous êtes en recrutement, évitez l’armée. » Voilà les revendications de la lettre ouverte qui ont suffi à la police pour perquisitionner les trois militants, confisquer leur matériel informatique pendant six jours et les forcer à donner leurs mots de passe. Mentionnons qu'un militant a subi cette perquisition du fait qu'il mentionne avoir rédigé des communiqués pour la Grève du Climat sur son profil LinkedIn. En tant que Jeunesse Socialiste Vaudoise, nous sommes scandalisé·e·s par cet usage disproportionné de la force par la police fédérale envers des militants qui pointaient simplement du doigt le financement de l'institution militaire en contraste avec les causes écologiques et sociales qui manquent cruellement de fonds. Nous sommes également sidéré·e·s que la personne ayant instigué ces perquisitions ne soit nulle autre que Jean-Luc Addor, que l'on rappelle a été condamné pour discrimination raciale. Douce ironie lorsque l'on sait qu'à l'époque, le conseiller UDC avait invoqué la liberté d'expression pour sa défense. Donc liberté d'expression lorsqu'il s'agit d'incitation à la haine mais perquisition lorsque des militants appellent à la grève militaire ? Nous voyons les priorités. Malheureusement, ce genre de mesures à double standards risquent bien de se multiplier sous un État policier renforcé par la loi MPT. Cette dernière prétend lutter contre le terrorisme, mais rate sa cible de par sa définition très large du terrorisme, si bien que toute personne osant se lever contre l'ordre des choses pourrait être considérée comme suspecte. Si jamais la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme devait passer, les abus & bafouements de l'État de droit vécus par ces activistes seront le quotidien de tou·tes celles & ceux qui militent pour un monde plus juste, égalitaire et social. Votez NON à la loi MPT le 13 juin !

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