En vue des votations du 26 septembre, la Jeunesse socialiste vaudoise a tenu une conférence de presse publique sur l’initiative 99% ce jeudi 2 septembre à 17h30, au Tibits de Lausanne. S’inscrivant dans la dernière ligne gauche de la campagne, cette dernière avait pour but de compléter l’argumentaire développé à la conférence de presse nationale du 6 juillet par celui de toute la gauche vaudoise. À ce titre, Pierre-Yves Maillard (Conseiller national PS Vaud et président de l’USS), Léonore Porchet (Conseillère nationale Vert-e-s Vaud et vice-présidente de Travail.Suisse), Samuel Bendahan (Conseiller national PS Vaud et économiste à HEC Lausanne), Laurie Willomet (Conseillère municipale Vevey, JS et PS) et Anaïs Timofte (présidente du POP Vaud) ont pris la parole.
Alors qu’on assiste à une campagne offensive semblant souvent animée par la mauvaise foi menée par les partis traditionnels de droite contre l’initiative 99%, cette conférence de presse a permis de réaffirmer les arguments du OUI, tout en soulignant encore une fois les bienfaits de l’initiative auprès de toute la collectivité. En ouvrant le bal des discussions, Pierre-Yves Maillard a souligné la nécessité de l’initiative 99% en affirmant que «la proposition faite par la Jeunesse socialiste est juste parce que le creusement des inégalités pose un problème, et ce même auprès des défenseurs du système économique que nous connaissons». En lien avec une meilleure répartition des richesses, Laurie Willommet a poursuivi avec les enjeux d’égalité de genre que reflète l’initiative. En effet, la conseillère municipale de Vevey a rappelé que l’initiative «pourrait générer 10 milliards de recettes supplémentaires pour la Confédération et les cantons» au profit notamment du secteur public, dont le financement de crèches gratuites «permettrait de soulager en premier lieu les femmes de la double charge de la garde des enfants et de l’activité professionnelle.» De son côté, Anaïs Timofte s’est exprimée au sujet de la crise du coronavirus qui a impacté économiquement certains secteurs d’activité déjà marqués par de bas salaires. Ainsi, elle a déclaré que «face à ces offensives néolibérales, cette initiative est une bonne réponse parmi d’autres pour améliorer le quotidien des classes populaires!» Les enjeux sociaux et écologiques ont ensuite été relevés par Léonore Porchet, qui a rappelé en préambule des chiffres frappants: «12 milliards de francs, c’est la fortune estimée détenue par un ancien Conseiller fédéral, le même qui a demandé ses allocations rétroactivement Pour une infirmière puisse un jour réunir le même montant, il lui faudrait travailler 160 000 ans. Pour une caissière cela représente 240 000 années de travail.» En mettant l’accent sur la justice climatique, la Conseillère nationale a précisé que «selon une étude d’Oxfam, les 1% des plus riches polluent deux fois plus que la moitié des plus pauvres de la population.» Finalement, Samuel Bendahan a tenu à rassurer les opposant·e·s quant aux conséquences économiques que l’initiative aurait sur les PME. À ce titre, il a rappelé que «cette initiative, avec la franchise qui est mentionnée, ne va concerner que celles qui distribuent plus de 100’000 francs par actionnaire.» En conclusion, le Conseiller national a affirmé que l’initiative ne toucherait aucune PME, dès lors que la plupart des entreprises en Suisse ne font pas de bénéfices.
Pour plus d’informations :
Soline Caiazza, porte-parole Jeunesse socialiste vaudoise, 078 848 75 21
Mathilde de Aragao, coordinatrice politique Jeunesse socialiste vaudoise, 078 847 68 75
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