Lausanne, le 8 mai 2018
Prise de position
Lors de son Assemblée générale du 4 mai 2018, la Jeunesse socialiste vaudoise (JSV) a pris position concernant l’initiative « Monnaie pleine » ainsi qu’à propos du référendum contre la loi sur la surveillance des assurés.
Initiative « monnaie pleine »
Après discussion lors de son Assemblée générale du 4 mai, la Jeunesse socialiste vaudoise (JSV) a décidé de recommander le oui pour l’initiative « Monnaie pleine ». Pour se décider elle avait invité deux intervenants : Jean-Marc Heim, coordinateur de l’initiative pour la Romandie et Arnaud Thièry, avocat et membre du PS Lausanne. Le débat fut intense et complexe. Malgré quelques éléments négatifs et peu clairs soulevés par nos membres, l’initiative a le mérite de poser le débat. Le système capitaliste est violent, et légitime l’accumulation des richesses dans une poignée de main. Bien que l’initiative ne permette pas de tout régler, celle-ci nous semble aller dans le bon sens.
Qu’est-ce que l’argent ? Quelle est sa valeur ? Quel est son rôle dans notre société à l’heure actuelle ? Ces questions sont essentielles et même si l’initiative ne remet pas en cause le système capitaliste dans son ensemble elle a le mérite de poser les bonnes questions, principalement sur le rôle de la BNS et des banques privées. C’est sur ce point-là que la JSV est en accord avec l’initiative ; l’argent doit rester entre les mains de la population à travers la BNS, qui est régie par une loi votée démocratiquement.
C’est pour ce principe fondamental que la JSV soutient l’initiative « Monnaie pleine ».
Référendum contre la surveillance des assurés
Le 16 mars 2018, les Chambres fédérales ont adopté une base légale pour la surveillance des assurés. Cette nouvelle loi permettra aux diverses assurances sociales – AI, chômage, maladie – de surveiller leurs assuré-e-s afin de débusquer les possibles abus. Bien qu’une base légale soit nécessaire et recommandée selon la Cour Européenne des Droits de l’Homme et le Tribunal Fédéral, autoriser une surveillance aussi large n’est en revanche pas acceptable. Les outils qui pourraient être utilisés, tels que des drones, et la possibilité de mettre en place cette surveillance sans l’accord préalable d’un-e juge inquiètent la JSV. En effet, les droits fondamentaux des personnes semblent moins importants que les intérêts financiers des assureurs.
Nous tenons également à signaler que lorsqu’il s’agit de fraudes fiscales s’élevant à plusieurs millions, le gouvernement ne déploie pas tant d’effectifs alors que pour des personnes dans des situations déjà difficiles il autorise une surveillance intrusive, coûteuse et inutile. En 2016, il avait en effet été démontré qu’un tiers des surveillances AI effectuées étaient infondées.
Finalement, nous nous posons aussi la question des intérêts de certain·e·s parlementaires siégeants dans des conseils d'administration d’assurances. Il semble que parmi ces personnes, quelques-unes n’aient pas signalé leurs intérêts. Cette loi ne profite donc pas à la population de manière générale mais principalement aux assureurs.
Pour ces diverses raisons, la JSV soutient le référendum contre la loi sur la surveillance des assurés.
Pour plus d'informations :
Audrey Petoud, porte-parole, +41 79 637 60 95