Lors du Congrès extraordinaire du Parti Socialiste Vaudois ce mardi 27 septembre 2016, les centaines de délégué-e-s présents ont approuvé à large majorité la demande de dérogation de Pierre-Yves Maillard ainsi que des député-e-s au Grand Conseil. La Jeunesse socialiste vaudoise le regrette mais accepte la décision démocratique du parti. Par la voie parlementaire ou populaire, elle défendra une limitation des mandats à l’exécutif et au législatif.
Le Congrès extraordinaire du Parti Socialiste Vaudois a fait salle comble au Casino de Montbenon ; l’occasion pour la JSV de présenter tous les arguments possibles afin de défendre sa position, celle de refuser toute forme de dérogation, de la députation comme du Conseil d’Etat. La JSV n’a malheureusement pas obtenu de majorité dans la défense de ses arguments et prend acte de la décision démocratique du Parti Socialiste Vaudois. En plus des jeunes socialistes, une quinzaine de personnes seulement ont refusé la demande de dérogation pour Pierre-Yves Maillard. Les scores pour les députés, eux, ont été plus serrés, preuve que la JSV porte aussi un poids non-négligeable lors du vote.
Si trois jeunes socialistes ont pu prendre la parole, Rémi Petitpierre, membre du Comité, a pu également exprimer la volonté de la JSV de continuer le combat politique. En effet, la jeunesse socialiste espère compter sur le Parti Socialiste afin de défendre au Grand Conseil une limitation des mandats dès la prochaine législature, pour les députés comme pour les Conseillers d’Etat.
Si cette voie échoue, la JSV envisage également la récolte d’une initiative populaire cantonale afin de défendre sa position jusqu’au bout, combat qu’elle envisage également de mener avec le PSV si celui-ci y est favorable.
« Les politicien-ne-s, lorsqu’ils/elles sont au pouvoir trop longtemps, risquent de se sentir en zone de confort et d’abuser de leur position. Nous ne voulons pas que cela arrive. Le renouvellement politique est un essentiel d’une démocratie en bonne santé qui offre de multiples opportunités pour s’engager. » s’exprime Camille Cantone, secrétaire de la JSV.
Elle complète : « De nombreux pays discutent la limitation des mandats comme moyen politique de renforcer la démocratie, l’intégrité et l’efficacité des élus, même si d’autres combats politiques sont importants, comme la transparence et la limitation du financement des partis politiques ou l’impossibilité de siéger dans un Conseil d’Administration d’une entreprise. Ces combats, nous les défendons aussi. ».