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Davos : la fête est finie

Dernière mise à jour : 26 avr. 2020



Photo ©️ Gustave Deghilage

Cette semaine se tient le Forum de Davos, évènement très select où se réunissent où se réunissent des dirigeants, des chefs d'entreprises, des stars et des porte-paroles d’ONG pour discuter de l’état du monde. Un événement qui souligne l’hypocrisie et le déni des 1% face à l’urgence climatique et sociale. La JSV était présente manifestation contre le Forum organisée par SolidaritéS à Lausanne ce 19 janvier 2019, où j’ai pu prendre la parole au nom du parti, mots que vous trouverez ci-dessous.

Photo: ©️ Gustave Deghilage

Une grande manifestation de la Jeunesse Socialiste Suisse se déroulera à Davos jeudi 24 janvier, pour demander notamment un changement de système, pour pouvoir faire face au problème climatique.

« Parfois quand je regarde les infos, quand je regarde l’état du monde, je pleure. Je me sens impuissante, dégoutée par les corrompus et ceux qui amassent l’argent aux détriments d’autres. Ça fait peu de temps que je milite, et j’ai décidé aujourd’hui de prendre la parole au nom de la Jeunesse socialiste vaudoise mais aussi au nom de mes inquiétudes.

La semaine prochaine aura lieu le Forum de Davos, où l’un des invités est occupé à gérer le 80% de sa population qui en a ras-le-bol de sa politique et un autre qui essaie de construire un mur. Dans quel monde vit-on ?

Celui qui vient par contre c’est Jair Bolsonaro, on le connait tous maintenant, il nous faisait déjà peur lors de sa campagne : un misogyne, homophobe, populiste et nostalgique de la dictature militaire. Il a été élu dans le pays de la forêt amazonienne, le poumon de la planète, dans le pays de la grosse industrie agroalimentaire. Un pays où la violence règne, où il y a le plus d’homicides homophobes que dans le reste du monde, un pays de tourisme et de richesses exorbitantes à côté de favelas.

Un homme anti-démocratique qui ne se rend même pas aux débats nationaux, qui vient de faciliter le port d’armes alors que des jeunes se battent aux USA pour leur contrôle, qui souhaite une police qui je cite « ouvre le feu pour tuer ». Est-ce protéger la population ? Est-ce ça un candidat du peuple ? J’ai appris ce matin, qu’il avait supprimé le ministère de l’éducation et de la culture, et je pourrais encore parler de mille choses impensables en 2019

Dans son premier discours, il a clamé que le peuple commençait à se libérer du socialisme. Alors que le socialisme ne veut qu’une société plus équitable et sans classes, un système solidaire qui défend les minorités. Comment un président prétendant être du côté du peuple peut-il vouloir se libérer de ce qui sert réellement toutes et tous ?

C’est un moment privilégié pour le 1% le plus riche de faire ami-ami avec les États promettant richesse et prospérité autour de petit fours, jet privé, hélico, limousine, jackpot carbone. Quelle hypocrisie ! Des hommes cis-blancs pour le 80% des invités à 80 mille francs. Ces dirigeants font des cadeaux fiscaux aux entreprises et qui s’assoient à la même table que les firmes responsables du chaos climatique et social.

Ils polluent, déforestent, forent les plus grands puits de pétrole, discriminent, colonisent un territoire contre le droit international et la dignité humaine alors que c’est le travailleur lambda qui est culpabilisé tous les jours de ne pas agir, de ne pas traverser la rue pour trouver un travail, de pas être hétéro, et ainsi de suite. Malheureusement la liste continue.

Il se mettent derrière une belle vitrine de greenwashing, de philanthropie, de paillettes et de stars, histoire de se donner bonne conscience, sans rien changer, sans rien bouger. Ils ont déjà perdu notre confiance. Avec pour conséquence, la montée des extrêmes, des nationalismes exacerbés, qui desservent la coopération face à l’urgence climatique et sociale, créent des clivages, créent les mauvais ennemis. Ce système capitaliste et ultralibéral continue de creuser notre tombe aveuglement. Il est temps d’en finir.

Continuons la lutte chers camardes, rendons visibles les minorités et le 99% dominé, sortons dans la rue comme aujourd’hui, boycottons et agissons. Continuons la lutte contre le fascisme et le libéralisme qui nous détruisent et qui détruisent la planète.

En cette année d’élections, ne laissons pas sombrer notre pays dans les mains de la droite, des souverainistes et des libéraux, choisissons les femmes et les hommes qui nous protègent réellement et qui protègent notre seul habitat, la planète Terre. »

Margarida Janeiro, Manifestation contre le WEF, Bolsonaro et Nentanyahou, 19 janvier 2019, Lausanne


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