A la suite de la croissance du nombre de cas de personnes contaminées dans les derniers jours de juin, les autorités fédérales et cantonales commencent à introduire de nouvelles mesures sanitaires : parmi celles-ci, dans le Canton de Vaud, le port obligatoire du masque dans les magasins et les transports publics. Ceux-ci, coûteux, doivent être abordables pour toutes et tous. C’est pourquoi la Jeunesse socialiste vaudoise exige l’introduction de subventions étendues aux personnes en situation de nécessité ainsi que l’imposition au secteur privé (magasins, etc.) d’une obligation de distribuer des moyens de protection individuels à leurs employé·e·s et client·e·s.
Si le nombre de personnes contaminées journalièrement semblait s’être réduit durant les mois de mai et juin, tendant à une réduction des mesures de confinement mises en place depuis le 13 mars dernier, la soudaine recrudescence des cas à la fin du mois de juin, qui a atteint 145 personnes contaminées pour le seul 2 juillet, a poussé les autorités fédérales et cantonales à réintroduire certaines mesures de précaution. L’option choisie pour tenter d’endiguer cette augmentation a été une introduction plus généralisée de l’obligation de porter un masque, imposé dès le 6 juillet dans les transports publics par la Confédération et dans les commerces accueillant plus de 10 personnes par le Canton de Vaud.
Or, imposer les masques, c’est imposer une dépense supplémentaire à des ménages sur le budget desquels ceux-ci peuvent peser lourd. En effet, les prix de ces protections, avec la généralisation progressive de leur port, vont sans doute s’envoler : rappelons que ces masques sont produits par des entreprises privées qui n’avaient pas hésité une seconde à capitaliser sur la crise actuelle en augmentant exponentiellement les prix dès mars dernier, les rendant 5 à 15 fois plus chers selons la RTS. En cela, la Jeunesse socialiste vaudoise ne peut accepter l’apologie du libre marché faite par la Conseillère d’Etat socialiste Rebecca Ruiz à la Matinale de la RTS jeudi 2 juillet : l’Etat doit absolument intervenir pour empêcher que les mesures sanitaires ne grèvent encore davantage le budget des ménages à petit revenu. En ce sens, les diverses mesures de distribution ponctuelles de masques gratuits entreprises par des institutions étatiques dans certains grands lieux de passage (TPG, TL, CFF) sont des exemples non seulement à suivre mais surtout à étendre.
Cependant, la Jeunesse socialiste vaudoise est consciente que l’Etat n’a pas vocation à assumer l’intégralité des charges du secteur privé. C’est pourquoi elle formule les revendications suivantes à l’attention des autorités cantonales :
Le “gel” du prix des masques. Ceux-ci, devenus désormais des biens de première nécessité, doivent voir leur accès garanti par l’Etat qui ne peut décemment laisser le “jeu du marché” permettre aux entreprises, qui produisent lesdites protections, d’en faire enfler les prix pour augmenter leurs bénéfices, les coûts de production restant les mêmes.
L’allocation d’une subvention conséquente à toute personne ou ménage que l’obligation du port du masque pourrait grever financièrement. Pour ce faire, la subvention doit bien évidemment inclure toute personne ou ménage vivant sous le seuil de pauvreté mais également être étendue au-delà, pour affecter les personnes mises en situation de précarité par la crise, que ce soit par la réduction de leur revenu due au chômage partiel ou à son absence, etc.
L’obligation pour les commerces concernés par les mesures mises en place par l’Etat de Vaud de distribuer gratuitement des masques à leurs employé·e·s et à leur clientèle. Les petit·e·s commerçant·e·s et les indépendant·e·s que le Canton estimera en situation de difficulté financière doivent être aidé·e·s par celui-ci.
Pour plus d'informations :
Léon de Perrot, porte-parole, 079 948 28 78
Léonore Vuissoz, secrétaire, 079 752 55 80
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