À l'heure où la hausse des primes d’assurance-maladie constitue l'une des plus grandes sources d'inquiétude pour la population suisse, une enquête du PS Suisse a révélé l'évolution des salaires touchés par les chefs des assurances. La Jeunesse socialiste vaudoise (JSV) prend connaissance de ce rapport et dénonce ces pratiques salariales scandaleuses et déconnectées de toute réalité.
Des salaires démesurés
Un rapport du PS Suisse relayé ce vendredi 6 septembre par l'Aargauer Zeitung a révélé l'augmentation des salaires des dirigeants des principales assurances-maladies de Suisse. Ainsi, ces patrons auraient bénéficié d'une augmentation de salaire d'environ 22% entre 2014 et 2018, ce qui correspond plus ou moins à l'augmentation des primes maladie. Par exemple, le patron d'Helsana, qui a reçu un salaire de 671'000 francs en 2014, a touché 810'000 francs en 2018. À titre de comparaison, nos conseillers fédéraux ne perçoivent « que » 475'000 francs par année, soit presque deux fois moins.
« Comment justifier que les patrons des assurances maladies reçoivent de telles rémunérations grâce à nos primes, que de nombreux ménages ont de plus en plus de difficultés à payer ? », demande Camille Robert, porte-parole de la JSV. La JSV dénonce fermement ces rémunérations à la fois scandaleuses et parfaitement inutiles, sur le dos des assuré•e•s de ce pays. « Ces chiffres sont terrifiants parce qu'on a l'impression que l'on se moque de nous. On attend une hausse de 2 à 3% des primes pour 2020 et c'est révoltant lorsque l'on sait que le patron de sa caisse peut gagner jusqu’à 60'000 francs par mois ! », commente Samuel de Vargas, secrétaire de la JSV.
Un système de santé malade
Pour la Jeunesse socialiste, ce système de santé libéral n’a que trop duré et a de maintes fois fait la preuve de son dysfonctionnement. Le coût de la vie et les primes augmentent, mais les salaires stagnent, et l'écart de richesses entre la population et les 1% les plus riches ne fait que se creuser. Une partie croissante de la population suisse doit demander l'aide de subsides pour payer ses primes d’assurance-maladie, subsides financés par les impôts des travailleuses et travailleurs. Pendant ce temps, les patrons des assurances nagent dans l'argent et s'invitent au Parlement en offrant des pots-de-vin aux députés sympathiques qui seront d'accord de bien vouloir défendre leurs intérêts en politique. C’est contre ces injustices que la Jeunesse socialiste vaudoise s’élève et répète qu'elle demande depuis de nombreuses années l'instauration d’une caisse maladie publique et unique.
Nous dénonçons le lobbyisme outrancier des assureurs sous la coupole fédérale et l'augmentation régulière des primes qui étouffent les ménages. Nous exigeons la diminution des salaires de ces patrons d'assurance. Nous luttons pour un système de santé qui ne profite pas à quelques-uns sur le dos de tous les autres. Nous pensons que notre santé ne doit pas être marchandée et ne doit plus permettre à certains de s'enrichir, alors que trop de personnes renoncent à se soigner, faute de pouvoir payer leur franchise. En bref, nous voulons un système de santé juste, social et qui profite à toutes et à tous.
Pour plus d'informations :
Camille Robert, porte-parole, +41 78 891 39 41, camille.robert@jsv.ch
Samuel de Vargas, secrétaire, +41 76 436 89 75, samuel.devargas@jsv.ch